En 2020, la France a annoncé son intention de lancer un projet pilote de cannabis médicinal, qui doit maintenant démarrer en janvier 2021. Selon New Frontier Data, le marché de consommation de cannabis du pays est estimé à 9 437 336 621 €.
Le projet pilote durera deux ans et les six premiers mois serviront à identifier les 3000 patients qui bénéficieront le plus du programme. Le deuxième semestre se concentrera sur le recrutement des hôpitaux, des cliniques privées et des centres multidisciplinaires où seront situés les médecins spécialisés, les médecins et les cliniciens. Tous les professionnels de la santé participants devront suivre un vaste programme de formation en ligne. Une fois ces étapes terminées, le pilote devrait être pleinement opérationnel et les premières prescriptions de cannabis médicinal devraient commencer en janvier 2022.
Il existe deux critères dans lesquels le pilote sélectionnera les premiers patients. Le premier est un échec thérapeutique où le patient a épuisé toutes ses options et est incapable de trouver un soulagement à une maladie chronique. La seconde est une liste de cinq indications thérapeutiques dont: l'épilepsie chez l'enfant, les soins palliatifs, la sclérose en plaques, le cancer de stade avancé (pour compenser les effets secondaires de la chimiothérapie) et la douleur chronique où d'autres solutions se sont avérées inefficaces.
«Les critères de sélection des patients initiaux sont assez restrictifs», déclare Béchir Saket, vice-président de L630, un réseau d'experts de la réforme de la politique en matière de drogue de la société civile qui conseille le gouvernement sur la meilleure façon d'aborder le pilote. «C'est dommage, car finalement seulement 3000 personnes bénéficieront de la première phase du pilote. En réalité, au moins 300 000 patients pourraient être aidés par un tel programme. Si les résultats du projet pilote initial sont positifs, nous espérons qu’il sera étendu à plus de médecins et de patients à l’avenir. » L630 représente ACT Collective, une organisation faîtière de groupes de patients français.
Dans le cadre du projet pilote, les patients auront accès à environ un gramme par jour de fleur de cannabis de qualité pharmaceutique (ou l'équivalent). Au total, cela devrait coûter environ 12 millions d'euros. Ce coût sera supporté par les sociétés fournissant le matériel, qui n'ont pas encore été publiquement identifiées, mais les négociations seraient à un stade avancé. Il est à noter que cette estimation de 12 millions d'euros est le prix de vente final et ne représente pas le coût réel pour ces entreprises.
Pendant la durée du projet pilote, les entreprises fournissant des produits du cannabis pourront importer. Cependant, il est clair que si le pilote se transforme en un programme de cannabis médicinal entièrement réglementé, le gouvernement s'attendra à ce que le produit soit cultivé et transformé en France.
Une fois le projet pilote de deux ans terminé, une étude du gouvernement français sera envoyée au Parlement qui décidera ensuite de la poursuite du programme et sous quel format.
Actuellement, le débat est de savoir si et comment les coûts des produits à base de cannabis médicinal seront remboursés aux patients. Les laboratoires pharmaceutiques traditionnels en France y sont notamment fortement opposés. Le remboursement des frais médicaux en France est déjà une affaire compliquée, et de nombreux médicaments ont fait l'objet d'essais approfondis et d'importants investissements pharmaceutiques ne sont pas éligibles. Ces entreprises sont désolées qu'une entreprise de cannabis puisse simplement créer une installation de culture, cannibaliser sur leurs marges bénéficiaires, puis recevoir un remboursement complet du gouvernement. Il faut s'attendre à des actions de lobbying intenses sur ce point.
Des débats sont également déjà en cours sur le cadre réglementaire après l'achèvement du programme pilote. Une commission gouvernementale sur la réglementation du chanvre et du cannabis a été formée, composée d'un groupe de travail de 33 députés français de haut niveau issus de tous les horizons politiques. C'est la première d'une telle commission en France, et elle offre une chance à un véritable débat sur l'avenir du cannabis médicinal français et des réglementations qui toucheront à terme des millions de patients.
Allez on croise les doigts !
A suivre...
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